Apprendre à désapprendre

Au cours du mois de mai 2018, ma meilleure amie est venue me rendre visite au pays des moulins et des tulipes et ce fut donc pour moi l’occasion d’échanger avec une soeur en Christ me connaissant depuis longtemps et le faire en prime dans ma langue native (oui car même si je parviens sans problème à le faire dans la langue de Shakespeare, on peut toujours aller plus loin et précisément lorsque l’on s’exprime dans sa langue maternelle).

Quand le raisonnement humain fait obstacle à la foi

Au cours de sa visite, je lui ai confié mon désir d’être baptisée du Saint Esprit (j’entends par là être remplie de la plénitude de l’Esprit) mais que malgré mon aspiration, cela ne s’était toujours pas produit. Je lui racontais que j’avais demandé au Seigneur de me montrer les freins qui m’empêchaient de le recevoir car je pensais que si cela ne s’était pas fait, cela était dû à des freins de mon côté. L’une des raisons qui m’a été dévoilée reposait sur un enseignement erroné auquel j’avais prêté attention et auquel j’avais fini par croire et qui, avait créé une fausse croyance en mon coeur qui agissait comme une sorte de barrière d’incrédulité. Je vous relate dans un post précédent comment le fait d’avoir prêté mon oreille à plusieurs types d’enseignements en ligne m’a plongée dans un doute profond vis-à-vis de certaines vérités spirituelles (et je le dis et le répète mais la foi vient de ce que l’on entend et pour demeurer dans la vérité, ce que l’on entend doit venir de la Parole de Dieu comme il est écrit dans Romains 10:17.)

En effet, un prédicateur que j’avais écouté disait que par exemple, le parler en langues était du charabia provenant de divagation spirituelle ou quelque chose du genre, et qu’en gros cela était plus de la comédie que les gens jouaient pour se montrer spirituels qu’une réelle manifestation du Saint Esprit. Bon, je vais l’ajouter quand même car je sens que je vais me faire reprendre sinon, mais le baptême du Saint Esprit et le parler en langues sont deux choses bien distinctes. Le parler en langues est juste un des dons du Saint Esprit. Je ne vais pas m’étendre sur le sujet car mes connaissances sont encore à approfondir et je ne veux pas prendre le risque de dérouter des personnes avec de mauvaises connaissances surtout que cela n’est absolument pas le sujet du post.

Bref, tout cela pour dire que lors d’une conversation à ce sujet avec ma meilleure amie qui me connaît depuis plus de 15 ans, celle-ci m’a fait noter que mon “problème” pour comprendre certaines vérités spirituelles était que j’avais toujours été une personne “très cérébrale” pour reprendre ses termes, et que pour obtenir certains dons de l’Esprit il fallait que j’arrête d’essayer de comprendre de façon logique avec ma tête mais juste accepte de recevoir et ensuite croire que j’avais reçu. Facile à dire mais pas si facile à faire.

Elle me faisait remarquer que j’essayais bien souvent d’appliquer mes connaissances humaines et donc charnelles pour comprendres des choses spirituelles et que forcément cela créait des blocages. Cette remarque est venue de sa part lorsque nous avons embrayé sur le sujet du parler en langues et que j’ai commencé à lui expliquer que la chose qui était difficile à comprendre pour moi dans le parler en langues était que, lorsque je voyais des personnes manifester ce don, elles pouvaient passer du parler en langues au parler en français comme ça, sur simple demande. Et que pour moi, pour être capable de faire cela, cela nécessite au préalable un apprentissage des deux langues. Vous comprenez mieux où est le hic? Eh oui, le parler en langues ne s’apprend pas à l’école et n’a pas de structure grammaticale ou autre règle syntaxique qui s’appliquent donc forcément si je compte dessus pour recevoir ce don, je peux attendre longtemps avant que cela n’arrive. Et plus nous parlions de ce sujet, plus quelque chose a fini par me venir à l’esprit.

Un cas du quotidien pour saisir un enseignement spirituel

J’avais essayé fin 2016 d’apprendre le néerlandais. La raison première était que cela était payé par mon entreprise de l’époque et sachant qu’à l’époque, je n’avais absolument AUCUN avantage, je ne voulais pas passer à côté du seul qui se profilait à l’horizon (oui mes raisons étaient très louables comme vous pouvez le voir haha).

J’ai donc commencé les cours en octobre 2016 et ai dû arrêté d’y aller au bout du 5e cours (sur 15 au total) car je ne comprenais absolument RIEN. J’aime pourtant apprendre les langues et ai toujours eu des facilités car j’aime la grammaire, l’orthographe et toutes ces choses qui normalement en rebutent plus d’un. Mais alors le néerlandais, allez savoir pourquoi, cela me donnait des vrais maux de tête à chaque fois que j’essayais de m’y mettre (et ce n’est pas qu’une façon de parler!).

Je ne comprenais pas pourquoi ils mettaient le verbe à la fin, à chaque fois que je posais une question de grammaire à ma professeure pour comprendre certaines choses, elle me répondait quasiment toujours “c’est juste comme ça, il n’y a pas d’explication”, cela me rendait dingue car je ne trouvais pas cela logique. Et si cela n’était pas logique pour moi, impossible de l’apprendre car cela ne faisait pas sens. Du coup, j’ai vite abandonné et arrêté de me torturer avec cette langue.

Mais en 2017, soit un an plus tard, dans mon coeur revient l’idée d’apprendre cette langue. Pourtant, je n’avais aucune raison valable de le faire. Etant issue d’un pays de l’Union Européenne, je n’ai pas besoin de passer le test de langues local pour obtenir un Visa de résidence permanente afin d’avoir le droit de rester sur le sol néerlandais, jusqu’à présent dans tous les postes que j’ai occupés tout le monde parlait anglais et le hollandais n’était pas obligatoire du tout et puis en prime, j’avais toujours bien vécu sans néerlandais depuis plus d’un an dans ma vie au quotidien. Mais j’ai eu à coeur de m’y mettre sérieusement quand même, sans pouvoir vraiment expliquer pourquoi.

Je décide donc de me réinscrire et de persévérer cette fois. Manque de bol, la prof était la même que l’année précédente (ouch). J’ai espéré très fort qu’elle ne se souvienne pas de moi étant donné qu’un an avait coulé sous les points mais elle s’est très bien souvenue de ma désertion de l’année précédente hihi. Je lui ai assuré vouloir apprendre sérieusement cette fois-ci et être assidue aux cours. Et le déclic dans mon apprentissage du néerlandais est venu le jour où j’ai accepté d’arrêter de calquer mes connaissances des langues latines et de l’anglais pour tenter de les dupliquer et appliquer à la langue néerlandaise. Tout simplement car cela ne s’appliquait pas car ce sont des langues différentes aux racines différentes! J’ai donc dû accepter que la structure grammaticale était différente et qu’il fallait que j’arrête d’essayer de dupliquer et appliquer mes connaissances du français dans le cadre de mon apprentissage du néerlandais car cela ne marchait. Et lorsque j’ai compris cela, j’ai commencé à faire de vrais progrès en néerlandais et arrêté de souffrir lorsque je faisais mes devoirs. En repensant à cet exemple, j’ai fini par comprendre que parfois, pour suivre le Seigneur ou comprendre certaines des vérités énoncées dans Sa parole, il fallait apprendre à désapprendre ce que nous connaissions car nos connaissances terrestres pouvaient nous empêcher de saisir et vivre certaines vérités spirituelles.

J’ai compris qu’à travers l’apprentissage du néerlandais, Dieu m’avait révélé la nécessité de désapprendre certaines connaissances humaines pour saisir Ses vérités spirituelles.

En effet, qui n’a pas déjà été bloqué(e) face à des termes aux connotations péjoratives tels que la colère ou la crainte [de Dieu] ou encore la soumission en raison de nos connaissances terrestres et de la définition mondaine qui est donnée à ces termes?

Si vous ressentez également des blocages intérieurs face à des vérités spirituelles pourtant énoncées dans la Bible, je vous invite à prier le Seigneur afin qu’Il mette en lumière ce qui vous bloque, ce qui vous permettra par la suite de pouvoir identifier et prier pour briser ces obstructions. Demandez lui aussi de renouveler votre intelligence afin que vous puissiez saisir et croire avec conviction en Ses vérités.

Credit photo @Jenny Smith on Unsplash

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Qui es-tu Alex?

Qui es-tu Alex?

Moi c’est Alex, chrétienne appelée en 2003 mais réellement née de nouveau en 2015. Un an après mon retour dans les bras de Papa, je suis partie vivre aux Pays-Bas pour répondre à Son appel sur ma vie. Depuis, je jette les graines qu’Il a mises dans mes poches à qui veut bien écouter mes aventures de foi et si cela vous intéresse je les partage sur ce blog avec vous.

Cet article a 9 commentaires

  1. Jean octopus

    Merci pour ce partage Alex,

    Avant j’étais athée, depuis peu je me suis mis à croire en Dieux. C’est vrai que c’est une autre manière de fonctionner. Comme vous dites, j’ai réappris énormément de choses avec une manière totalement différente. Sur énormément de point ça m’a fait du bien. Je me sens plus en paix avec moi-même aujourd’hui.

  2. Marie

    Bonjour Alex, merci pour avoir partagé cet article très bien rédigé. Je suis entièrement d’accord qu’il est parfois important de désapprendre pour re-apprendre. Merci encore d’avoir partagé cet article.
    Marie

  3. Sara Santos

    Bonsoir Alex, merci pour votre article dont j’ai eu beaucoup de plaisir à lire. Sa m’a énormément touché. Je trouve que vous avez raison sur le fait qu’il ne faut pas penser que tout est acquis. Il est plus judicieux de revenir en arrière et se remettre en question sur des choses qu’ont pensaient acquises mais pas totalement. Merci encore pour se partage.

    Sara Santos

    1. Bonjour Sara,
      Je viens de me rendre compte que je n’avais jamais pris le temps de répondre à votre commentaire. Au final, même si le processus de remise en question peut être douloureux, il est parfois sain de passer par là pour repartir sur de meilleures bases. Dans notre orgueil, l’idée de rebrousser chemin n’est jamais facile à accepter mais c’est toujours pour notre bien que le Seigneur nous demande de nous humilier. Soyez bénie. Alex

  4. Charlotte

    Bonjour Alex, merci pour cet article extrêmement bien écrit et qui me touche tout particulièrement. Je partage cette idée qu’il est parfois nécessaire de désapprendre pour apprendre, une sorte de remise à niveau. Merci de partager ainsi vos idées et vos convictions profondes.

    Charlotte.

    1. Bonsoir Charlotte,
      Merci pour votre commentaire. Je pense que c’est aussi faire preuve d’une certaine forme d’humilité d’accepter cet invitation que le Seigneur nous envoie parfois de « se remettre à niveau » voire même de revenir quelques pas en arrière sur des choses que l’on pensait acquises mais qui ne l’étaient au final pas forcément (ou du moins pas selon ce que la Bible nous enseigne vraiment).
      Alex

  5. Jeanine KONGO

    Shalom Alex. Contente de te lire depuis un bout. Je retiens juste le titre. Je parle en langue depuis 3 ans de manière plus assidue et depuis un an et demi, mon mode de prière le plus régulier. Écoute « comment activer le prophète » pst Athoms Mbuma lors de la COJERAF. J’ai aimé comment il a détaillé le parler en langue. Ce don m’avait rebuté à cause de comment ceux qui l’avaient répondaient aux questions sur le parler en langue. Quand j’ai reçu la révélation du parler en langue, je suis tombée dedans comme on dit chez moi. Je prie rarement en intelligence sauf quand je dois élever la voix publiquement. Ce don ouvre les portes du surnaturel d’une manière extraordinaire

  6. Ton article m’a retourné les méninges ! Dans le fond je suis absolument d’accord avec toi, il est parfois nécessaire de désapprendre pour apprendre, un peu comme un lâcher prise, se résigner à ne pas trouver de « sens ». Et c’est tellement difficile !!! Tu as bien eu du courage 😉

    A bientôt,
    Line de https://la-parenthese-psy.com/

    1. Tout d’abord, merci beaucoup pour avoir pris le temps de lire cet article et laisser un commentaire 🙂
      C’est bien pour cela que marcher par la foi n’est pas si simple. En réalité si c’est très simple, mais c’est justement la simplicité de la foi qui la rend si difficile d’accès pour beaucoup de personnes. En effet, cela ne devrait pas être compliqué de lâcher prise et laisser Son fardeau entre les mains de quelqu’un de bien mieux qualifié que nous pour en prendre soin (Dieu en l’occurrence). Mais en raison de la présence d’une zone d’inconnue qui rentre également dans l’équation, au final le lâcher prise devient beaucoup plus difficile à envisager car l’inconnu rebute et paralyse.
      Quand on commence à vraiment vouloir vivre sa foi à 100%, il faut accepter l’idée qu’il y aura beaucoup de choses à désapprendre et réapprendre sous une perspective divine. Ce n’est clairement pas facile mais c’est aussi tout ce que j’aime aussi dans ce cheminement.
      Apprendre à se remettre en question, accepter d’avoir tort ou d’être faillible pour qu’au final Dieu puisse nous façonner à Son image. En tout cas, c’est ce processus que j’aime à raconter à travers ce blog. Raconter tous ces apprentissages qui jalonnent le quotidien de n’importe quel croyant qui a accepté de porter sa croix et devenir disciple de Christ mais le raconter de la manière la plus authentique possible, en ne craignant pas de décrire les hauts et les bas de cet apprentissage; ne pas juste se contenter d’écrire de grandes phrases qui peuvent sonner très impersonnelles mais oser se mettre à nu en racontant avec sincérité chacune des étapes de ce processus de transformation ou, pour reprendre un terme plus chrétien, sanctification.
      Concernant le lâcher prise, j’ai un autre article dédié à ce sujet (dédié au lâcher prise au niveau du plan de carrière) si jamais le coeur te dit de le lire : https://alexcrosstheworld.com/avancer-sans-plan-carriere/

      Avec bienveillance,
      Alex

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